Qu’est-ce que le Slow Travel ?

par | 28 Nov 2020 | Slow à gogo | 0 commentaires

1950. Certains retiendront cette date comme la disparition de Georges Orwell, d’autres pour la sortie de la chanson Mes jeunes années de Charles Trenet ou encore l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf. 

Mais 1950, c’est aussi selon Paul Crutzen le passage de l’Holocène à l’Anthropocène. Autrement dit, le passage d’une période relativement stable qui durait depuis 12 000 ans à une période où, pour la première fois, c’est l’Homme qui par son activité a un impact géologique, un impact sur le climat. Nous ne pouvons plus faire comme si nous ne savions pas. 

Alors, nous nous réveillons et nous (ré)inventons.

Slow travel : vers une définition commune ?

Le slow quoi ?

Slow fashion, slow food, Cittaslow, slow travel… autant de termes que nous entendons quasi quotidiennement. Mais comprenons-nous réellement le sens de ces mots ? Que se cache-t-il derrière ? La Slow Fashion -à savoir mode “lente”-, a grandement participé à notre réveil face à l’absurdité d’une société noyée sous la production et consommation de masse. Elle nous fait comprendre que nous devons arrêter de considérer les personnes comme des choses, la terre comme une marchandise sur laquelle on pourrait spéculer, et nous fait réaliser que le consomm’acteur a un pouvoir d’agir.

L’Italie est quant à elle reconnue pour le mouvement Slow Food. Carlo Petrini a créé Arcigola en 1986 qui deviendra Slow Food dès 1989 pour défendre des produits locaux, sains, de qualité et à un prix juste. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez découvrir son livre Libérez le goût, qui revient sur les origines du Slow Food.

Le mouvement des villes lentes (Cittaslow) est né en 1999 dans une petite bourgade italienne (ahhh ces italiens !). Cette dernière a refusé qu’un géant américain de la restauration rapide s’y installe. Pour devenir officiellement une ville lente, il faut remplir une liste de plus de 50 critères (préservation du patrimoine et des espaces verts, soutien aux commerces de proximité etc). 

Mais rassurez-vous, il ne s’agit pas d’appréhender le Slow Travel comme une liste exhaustive de critères à remplir, mais de comprendre son essence-même et d’accepter qu’il existe autant d’approches du slow travel que de personnes. Le slow travel n’est pas une énième façon d’appréhender le voyage, c’est une vraie philosophie de vie.  Chacun.e peut le façonner, le construire et l’imaginer à son image. Notre intention n’est pas de révolutionner les manières de voyager, mais de donner à tou.te.s les cartes pour composer le slow travel qui lui ressemble. Ne pas avoir peur de se lancer et s’émanciper pleinement par le voyage, en voilà un objectif intéressant !

Le slow travel : de quoi parle t-on exactement ?

« Voyage » a cette double connotation ; au sens premier, il signifie « se déplacer » ; au sens figuré il évoque la spiritualité, un chemin intérieur. Le slow travel se trouve à mi-chemin de ces approches, il est à la fois physique et spirituel.

Dans une société où l’injonction à la rapidité prime, nous vivons à cent à l’heure, en oubliant presque de respirer. Dans cette frénésie du quotidien, nous nous laissons parfois dépasser, brûlons les étapes sans apprécier le présent. Prendre son temps, voilà une notion que la société tend à nous faire oublier. 

Serait-ce un pléonasme de dire que le slow travel nous fait ralentir ? Peut-être, et je peux aussi affirmer qu’il a ce pouvoir de nous (re)connecter au monde, à soi et nous fait apprécier le présent et ce qui nous entoure. Le « voyage lent », un pas après l’autre, une découverte après l’autre. Loin de la frénésie d’un tourisme dénaturé et dénaturant, le slow travel ouvre une autre voie : celle de l’authenticité. 

Le slow travel : quel avenir ?

Les dimensions sociale et environnementale qu’il implique 

Si tu aspires à davantage d’authenticité, de partage, de responsabilité, d’échanges, le slow travel est fait pour toi ! Il reconnaît l’urgence dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. 

D’une part, une urgence climatique qu’il est nécessaire de prendre en compte. Le slow travel n’est pas un remède miracle, mais il contribue à faire mieux, à faire différemment. Trouver des alternatives. Nous l’avons vu, voyager signifie se déplacer. À partir du moment où nous nous déplaçons, nous avons un impact, aussi minime soit-il. Il s’agit donc de le reconnaître, et de trouver les alternatives aux moyens de transports les plus polluants par exemple. Mais je ne veux pas vous en dire trop à ce sujet, un article spécial transports alternatifs arrive très vite

D’autre part, une urgence sociale voire sociétale. Le monde n’est pas une masse homogène, mais se colore d’une multitude de teintes. Nous voyageons dans un pays sans réellement le comprendre. Nous écoutons sa population sans l’entendre réellement. Le slow travel permet de se connecter à l’essentiel : l’Homme et sa culture. Comme nous le disions plus haut, nous ne pouvons pas réduire le slow travel à une simple manière d’appréhender le voyage. Nous ne voyageons pas seulement à travers un pays, mais nous voyageons aussi à travers sa population, son histoire, sa culture et sa singularité. Le reconnaître, c’est affirmer que le voyage a une âme, portée par les rencontres que nous faisons, les lieux que nous visitons, la nourriture que nous goûtons, etc. 

Une appréciation évolutive du slow travel

La règle avec le Slow Travel, c’est qu’il n’y a pas de règles. Il s’inscrit dans un apprentissage continu de notre rapport au monde et s’adapte avec son temps. Ce dernier change, et nous changeons avec. Nous évoluons, nous nous adaptons et notre représentation du slow travel évolue avec nous. Ainsi, il n’existe pas de définition figée. Il s’agit plutôt de l’appréhender comme un processus évolutif

Le slow travel n’est pas réservé à un profil type, il peut parler à toutes et tous avec des modalités différentes. Nous allons vous fournir toutes les clés pour devenir un.e voyageur.se conscient.e et vivre des aventures en toute liberté, authenticité et bienveillance. 

N’ayez pas peur de plonger dans cette aventure du slow ! Nous sommes là pour vous aider à trouver tout le potentiel d’un slow travel qui vous ressemble et nous rassemble.

Vous souhaitez découvrir les 7 bonnes raisons de vous mettre au Slow Travel ? Béa vous en parle par ici !

Emphatique par nature, je ne m’épanouis qu’à travers autrui. Plutôt paradoxal pour une personne introvertie dans l’âme. Ma slow force ? Me construire à travers mes fissures et vivre dans le moment présent. Je porte l’idée qu’un monde plus ouvert commence avec un esprit plus ouvert & le voyage, selon moi, doit s’inscrire dans cette démarche.

Ici ça papote

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