Si Naëlle nous a expliqué ce qu’est le Slow Travel, peut-être avez-vous besoin de raisons pour vous y mettre.

L’essentiel de l’état d’esprit Slow Travel ( littéralement le “ voyage lent “ ) repose sur la qualité, par opposition à la quantité. Le Slow Travel décrit un mode de voyage ou l’on prend son temps. Ce qui le différencie du voyage classique n’est pas forcément sa durée, mais plutôt son rythme. Il s’agit de prendre le temps de découvrir, qu’il s’agisse des lieux, des autres ou de soi-même, plus en profondeur.

À l’opposé du tourisme de masse, et des voyages “tout prêts“ déjà organisés, le Slow Travel permet un voyage plus libre et authentique. L’idée n’est pas de faire le plus d’activités possibles, mais de faire celles qui nous plaisent vraiment, et de prendre le temps de les savourer. Vivre l’expérience du Slow Travel ouvre l’esprit et offre une véritable aventure intérieure !

Dans cet article, je vous donne 7 bonnes raisons de vous mettre au Slow Travel, cette liste étant bien sûr non-exhaustive !

1. Être libre ou comment (re)prendre le temps de vivre

Dans une société où tout est accéléré, où les maîtres mots sont efficacité et productivité, prendre le temps de vivre est un luxe, un cadeau que l’on se fait à soi-même. Se laisser guider au gré de ses envies, savourer le présent. Qu’on ait un itinéraire ou non, se donner le choix, s’écouter, aller à son rythme : le Slow Travel c’est voyager à son propre tempo, être le seul maître de ses aventures.

Programmer au fur et à mesure de son ressenti, suivre une ligne directrice globale, ou vivre au jour le jour, la liberté réside dans l’embarras du choix qu’offre ce mode de voyage. Personnellement, j’adore la sensation de ne pas savoir où je vais dormir le soir, de me réveiller un matin et de décider de mes projets en fonction de ce que j’ai envie sur le moment !

Le Slow Travel s’affranchit d’un guide, d’un programme, de réservations. On peut toujours organiser son voyage soi-même si on le souhaite, et faire évoluer cette organisation à sa guise, tout en restant le ou les seuls décisionnaires. Le Slow Travel c’est pouvoir changer d’avis et modifier ses plans en cours de route 🤠.

Un autre stade de liberté, selon ses possibilités et ses envies, est de s’affranchir de dates. Plus besoin de calculer la suite du voyage en fonction d’un billet d’avion, mais pouvoir décider en fonction de son ressenti.

Cette liberté d’action et de choix, en accord avec son environnement, rend plus propice la découverte de soi et des autres. 

2. Le Slow Travel : vivre une expérience authentique

Être plus libre c’est s’écouter soi et les autres. Rencontrer et se rencontrer : c’est tendre vers l’authentique, le vrai. À l’ère de la surconsommation du voyage,  » faire  » dix pays en quatre mois ne laisse qu’un maigre aperçu des cultures et des rencontres !

Voyager plus lentement et plus librement c’est découvrir plus en profondeur ce qui nous entoure, prendre le temps de le voir et de le comprendre. Cela permet de rencontrer des locaux hors contexte touristique (au détour d’une rue, en faisant du stop, dans un bar etc) et d’en apprendre plus sur la culture, l’histoire et l’actualité du pays. 

Suivre un petit parapluie rouge,  sans se laisser la liberté de flâner dans les rues, alerte à toutes les merveilles à découvrir, c’est selon moi se priver d’un des trésors du voyage : l’imprévu et l’authenticité !

 Le Slow Travel rend plus propice les rencontres inopinées mais également les lieux : on est plus susceptible de découvrir des endroits moins touristiques, dont l’âme et la culture sont encore présentes.

3. Se laisser surprendre : sortir de sa zone de confort

Si le voyage en lui-même est un pas hors de sa zone de confort, le Slow Travel permet un bond hors de celle-ci. Au plus près de ce qui nous est étranger, baigné dans une nouvelle culture, une nouvelle langue et une nouvelle réalité, nous sommes plus à même d’apprendre et de nous laisser surprendre. 

Sortir de sa zone de confort c’est aussi laisser place aux surprises et aux coïncidences, et elles sont nombreuses ! C’est se laisser la chance de recroiser des personnes rencontrées plus tôt dans notre périple, quelques semaines voire quelques mois plus tard, au détour d’une rue, d’un bar ou d’une montagne !

Mais le Slow Travel à long terme c’est aussi être loin de ses proches pendant plus longtemps, loin de ses repères, et dans le cas d’un voyage en solo, être livré à soi-même (faire face à soi, à sa solitude, et à ses peurs). 

Sortir de sa zone de confort permet de se confronter à la difficulté et à l’inconnu ( à son échelle), de grandir, d’apprendre, et de s’ouvrir aux autres et à soi. Il ne s’agit pas de mettre sa sécurité en danger mais d’être plus flexible, de s’autoriser la découverte de nouvelles choses et de s’ouvrir l’esprit (émotionnellement, intellectuellement, spirituellement, physiquement).

Se dépasser, c’est vivre une aventure intérieure riche.

4. Voyager consciemment 

Être libre, c’est comprendre que “ la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres “ et vivre une expérience authentique c’est respecter ceux qui nous entourent.

Le tourisme durable

Le tourisme durable allie ces valeurs, rejoignant celles du Slow Travel, en promouvant un tourisme responsable qui veille à limiter l’exploitation des ressources de l’environnement dans la limite de la préservation de la biodiversité, et respectueux des cultures et des populations locales. Cela passe par l’assurance d’une activité économique viable sur le long terme, ainsi que par l’intégration, en cherchant à s’adapter aux locaux et non l’inverse !

Ainsi, autant éviter des comportements problématiques déjà constatés : ne pas abuser de l’égoportrait, ne pas abimer ni modifier les biens culturels présents simplement pour satisfaire sa curiosité, demander leur permission à chaque personne avant de les prendre en photo… 

Respecter l’environnement et les populations locales

Respecter, sans se casser la tête : de petites habitudes à prendre au quotidien sont autant de petits pas qui contribuent à minimiser notre impact sur la biodiversité. Par exemple : privilégier les courses en vrac, prendre des sacs en tissus pour faire ses courses, utiliser une gourde, opter pour des savons et shampooing solides, ramasser ses déchets et les trier, utiliser une cup ou des culottes menstruelles, des oriculi pour les oreilles…

S’il veut pouvoir continuer à voyager et connaître le voyage de demain, le voyageur d’aujourd’hui se doit de respecter l’environnement qu’il visite et les populations qui y vivent ! 

5. Le Slow Travel en France ou ailleurs : vivre un voyage unique et sur mesure

Que l’on visite le village d’à côté, l’Europe, ou l’autre bout du monde, que l’on voyage à pied, en bateau, en train ou en stop, voyager en mode Slow Travel c’est vivre un voyage unique et sur mesure. En effet, le Slow Travel permet de voyager librement, à son image, selon ses envies et ses besoins, tout en respectant les autres.

Que l’on fasse du Slow Travel en France ou ailleurs, on est plus à même de découvrir des zones méconnues du grand public. Quel plaisir de dénicher des endroits magnifiques ou atypiques, et d’être le seul touriste présent ! Comme souligné précédemment  à propos de l’authenticité, voyager lentement c’est aussi apprendre sur la culture, l’histoire et les problématiques locales actuelles au détour d’une conversation avec un papi sur un banc, un chauffeur en stop, la gérante d’un camping, un jeune rencontré dans un bar : apprendre par l’expérience et le vécu de chacun, disposer de différents regards sur une situation afin de mieux la comprendre. 

Cependant, certains locaux partagent des “ Free tours “, qui peuvent être le juste équilibre  entre la liberté et l’accompagnement à la découverte.

En somme, le Slow Travel c’est vivre une expérience unique, plus vraie et adaptée à soi.

6. Réduire drastiquement son budget voyage

Voyager lentement permet de réduire son budget voyage de manière conséquente. D’une part du fait que les différentes activités sont moins condensées et plus étalées dans le temps, et d’autre part parce que les habitudes de voyage changent, et leur coût aussi. 

En effet, l’hébergement revient moins cher. Rester plus longtemps au même endroit permet de négocier les prix. De plus, il est moins onéreux de dormir en auberge de jeunesse (sans compter le plaisir d’y rencontrer moultes consoeurs et confrères voyageurs), de faire du couchsurfing, de camper ou de faire du volontariat (woofing), que de payer une chambre d’hôtel (voire un loyer en france ).

Ces moyens de logement permettent généralement l’accès à une cuisine, ou l’on a le temps de cuisiner, ou de découvrir le petit boui-boui du coin de la rue, qui coûte généralement peu cher, soutient les populations locales, et ravit les papilles avec une cuisine maison ! De plus, il est profitable à tout le monde de privilégier le commerce local.

Enfin, les moyens de transports réduisent les coûts. Qui dit Slow Travel dit moins d’avion et plus de bus de nuit. En stop si on le souhaite, en van, à vélo, à moto ou à pied, il existe une multitude de manières de se déplacer en voyage, qui coûtent bien moins cher et rendent l’aventure plus intense !

7. Varier les plaisirs : avoir accès à un grand panel d’activités

Voyager en mode Slow Travel c’est diversifier ses stimulations intellectuelles et culturelles, se laisser guider par l’imprévu, suivre son instinct et vivre une aventure d’une intensité différente. Tous les points précédemment évoqués renvoient vers un large panel d’activités et de voyages possibles. Le budget réduit, que l’on pourrait penser très limitant, ne l’est plus tant que ça lorsque l’on recherche une expérience différente. Avoir un budget Slow Travel c’est être plus libre au final !

Combien de voyageurs effectuent des périples entiers à pied, à vélo, en bateau-stop, en van, en voiture, en stop, en train, en dernière minute etc…

Entre les activités, les visites culturelles, les paysages, les rencontres, les surprises, les défis sportifs, les sorties, le couchsurfing, le volontariat, les auberges, le camping, les activités sont nombreuses ! Il arrive même de se découvrir une nouvelle passion ou d’en approfondir une (la musique, le surf etc).

Conclusion

Voyager en mode Slow Travel c’est être libre, vrai, apprendre à aimer et respecter les autres et son environnement, vivre une aventure unique et tout ça à moindre coût !

Nous rappelions au début de l’article que le voyage est plus que limité, mais pas impossible, et laisse peut-être plus d’espace à la micro-aventure (partir moins loin de chez soi, nous revenons bientôt pour vous en parler plus en détails !). Libre, donc, à chacun-e de faire un Slow Travel de trois semaines en France, à côté de chez soi !

Si ce n’est pas encore votre cas, nous comptons bien vous transmettre notre passion pour cette philosophie de voyage qui nous a toutes marquées à vie ♥️