L’essence même du voyage est le mouvement, le déplacement. Bouger, explorer et découvrir font partie de sa définition.
La manière dont nous décidons d’effectuer ces déplacements donne le ton de cette aventure. Que l’on opte pour le même moyen de locomotion pour l’intégralité de son voyage, ou que l’on expérimente selon les périodes et les possibilités, les choix qui s’offrent à nous sont nombreux ! Vélo tourisme, voyage en bus, en stop ou en train, sont différents en coût, en rythme, en autonomie, en sécurité et en empreinte écologique. Tous présentent des avantages et des inconvénients.
Notre planète subit également ces choix, et comme le Slow Travel s’attache à la préserver, je vous propose dans cet article, onze alternatives à l’avion, qui respectent votre liberté et vos envies, et autant que possible l’environnement !
À la force des jambes
À pied
Oui oui, ça parait fou mais c’est possible. Certains voyageurs se lancent dans l’aventure pure et dure, en ne comptant que sur leurs petites jambes pour les porter vers moultes contrées.
Incarnant parfaitement le “ Slow Travel “ en se plaçant au paroxysme du voyage lent, voyager à pied permet de dénicher les pépites d’un pays en le visitant “à la loupe“. En effet, certains sites et paysages inconnus des parcours touristiques “classiques“ d’une zone ne disposent pas de routes et ne sont accessibles qu’à pied !
Malgré tous les avantages qu’offre le voyage à pied, surtout en termes d’aventure et d’authenticité, il demande une organisation plus rigoureuse et beaucoup de temps : il s’agit de prévoir ses stocks de nourriture et ses points de ravitaillement à l’avance, ainsi que ses lieux d’hébergement. De plus, il faut pouvoir accéder à des sentiers ou des routes praticables et non dangereuses pour les piétons.
Certaines applications telles que Maps.me et OsmAnd permettent d’accéder à des sentiers cartographiés hors ligne (avec téléchargement préalable).
À vélo
En comptant toujours sur ses petites jambes, voyager à vélo est idéal pour les amateurs.trices de sport. Offrant les mêmes avantages que le voyage à pied, le vélo tourisme permet d’aller plus vite, tout en conservant l’accessibilité du piéton.
De plus en plus répandu, il existe plusieurs pistes cyclables permettant par exemple de joindre l’Europe d’un bout à l’autre !
Que ce soit pour y découvrir une région, un pays entier, ou carrément un continent, voyager à vélo offre plus de flexibilité qu’à pied. Il rend plus accessibles les points de ravitaillement ou d’hébergement, mais exige un minimum de disponibilité technique (sans parler d’infrastructures, mais d’outils). De plus, les potentiels problèmes techniques restent moindres comparé à des véhicules motorisés.
Il est possible, dans certains continents tels que l’Amérique Latine, d’acheter des vélos sur place et de les revendre ou les donner à son départ.
Véhiculé mais indépendant !
À moto
Les amateurs de sensations fortes et de vitesse furent ravis de la sortie du livre L’Amérique à moto : de New-York à Ushuaïa de Matias Corea. Déclenchant un véritable engouement pour le voyage à moto, de nombreux baroudeurs suivirent ses traces, avides de sensations fortes !
En plus de pouvoir accéder à certaines zones plus facilement qu’en voiture, voyager en deux roues permet d’explorer plus loin, dans la limite des infrastructures locales. En effet, il faut être en mesure de pallier d’éventuels problèmes techniques qui risquent d’être plus problématiques et plus onéreux qu’à vélo. Il faut également prendre en compte le coût de l’essence et de l’assurance, ainsi que le fait de devoir trouver un hébergement chaque soir.
En voiture
À l’image des Artisans de demain, ayant traversé l’Afrique de l’Est et le Moyen-Orient durant trois ans à bord de leur 4×4, beaucoup de voyageurs font le choix d’explorer en voiture.
La voiture peut se révéler plus pratique que la moto, en ce qu’elle offre un logement en plus d’un moyen de locomotion. Que l’on dorme dedans ou au-dessus (si si, les Artisans de demain possèdent un système d’échelle et une tente qui leur permet de dormir sur le toit de leur bolidehttps://www.decathlon.fr/p/tente-de-toit-van-500-fresh-black-2p/_/R-p-313004), elle permet également de transporter plus facilement de quoi se nourrir, qu’il s’agisse de matériel ou de réserves de nourriture.
Voyager en voiture amène à un autre stade d’autonomie et de liberté.
À l’instar de la moto, le coût d’un voyage en voiture est plus élevé, mais peut s’équilibrer par le fait de ne pas avoir à chercher d’hébergement. Voyager en voiture inclut néanmoins quelques contraintes en plus des frais d’essence : les papiers, des problèmes techniques plus difficiles à régler…
En van
Le van fait rêver de nombreux voyageurs et possède de multiples avantages, en plus d’être le symbole du baroudeur par excellence.
Notre chère Élise, professionnelle du voyage en van, nous en parle :
“Qui n’a pas rêvé d’être comme un escargot et d’avoir sa maison sur son dos ?
Le backpacking procure une sensation de liberté immense : vous marchez toute la journée, et là où l’herbe vous semble la plus verte : vous montez votre tente.
Et bien la van life c’est avoir une maison à roulettes !
C’est pouvoir aller vous réveiller n’importe où où votre cœur de voyageur vous emmène. Au détour d’un champ de patate sur l’île de Ré, sur le parking juste en face de là ou la lune entre dans l’océan, ou encore au milieu du désert. Votre van, bien équipé, vous permet d’aller glamper (si vous savez, le camping “glamour”) sur les routes du monde entier ! “
Liant l’utile à l’agréable, le van permet de se déplacer, de se loger et de se nourrir. Ses contraintes s’apparentent à celles de la voiture (essence, papiers etc).
Plus on est de fous plus on rit : voyager à plusieurs
L’aventure
L’auto-stop
Voyager en stop c’est se laisser bercer par l’imprévu et l’aventure, s’adapter, devoir réagir vite et prendre des décisions rapidement : le stop implique d’être ouvert aux changements d’itinéraires.
Plus écolo, car l’empreinte carbone est répartie entre les passagers, voyager en stop est aussi le moyen le plus certain de faire de vraies rencontres. Même si cela ne doit pas être la motivation première à faire du stop, il est indéniable qu’il permet également de faire bien des économies !
Mais voyager en stop, que ce soit pour une fois, de temps en temps, ou qu’il s’agisse de son moyen de locomotion principal, c’est aussi s’exposer à différents dangers que l’on se doit d’anticiper consciemment en amont. Il faut également se débrouiller pour dormir, et dépendre des autres de manière générale.
La sécurité
En covoiturage
Que l’on passe par BlaBlaCar, qui existe dans une vingtaine de pays, ou par ses équivalents locaux, le covoiturage est la version safe du stop. Conservant plus ou moins les avantages de ce dernier (faible coût, rencontres locales, réduction de l’empreinte carbone, flexibilité des points de départ et de destination), le covoiturage offre une sécurité et un droit de contrôle que le stop n’offre pas.
En effet, le fait de pouvoir choisir son conducteur.trice et de lui parler en amont est rassurant pour les voyageurs prudents.
Le coût d’un trajet en covoiturage dépend de la longueur de celui-ci, et des routes par lesquelles il passe (autoroutes), mais reste moins cher qu’un trajet en bus.
En bus
Bien connu des backpackers-ses, le voyage en bus reste le plus simple pour qui ne veut pas s’encombrer d’incertitudes ou d’une organisation trop rigoureuse. Plus sécuritaire en ce qu’il accueille un nombre important de passagers, il existe même des bus de nuits, qui permettent de ne pas « gâcher » son temps.
En gros, voyager en bus réduit l’autonomie et la liberté, mais garantit plus de sécurité.
En Amérique du Sud, la notion des distances s’étend, et les trajets de 24h voire de plusieurs jours deviennent presque communs. C’est pourquoi le réseau de bus y est très développé, avec une multitude de compagnies qui proposent des bus de qualité, à des prix abordables selon la région (RIP mon porte monnaie en Patagonie). De plus, les repas sont inclus dans le prix du billet, selon le temps de trajet (les repas vegans et végétariens doivent être précisés en avance à la compagnie).
Dans certaines régions, seuls des micro-bus sont disponibles. Les horaires sont plus approximatifs, mais on peut les héler sur le chemin.
En train
Surtout adapté pour voyager en Europe (bien que des pays tels que le Paraguay réservent des surprises ferroviaires), le train reste de loin le moyen de transport longue distance le moins polluant. Il a également l’avantage de proposer un hébergement, au même titre que le bus de nuit.
Les offres pour voyager en Europe sont nombreuses : Interrail, les Euros Pass, le Transsibérien pour l’Eurasie… Le gros moins du voyage en train est son coût, souvent bien plus élevé que les trajets en bus ou à moins de quatre roues
Selon son utilisation, le train peut s’éloigner où coller parfaitement à la philosophie du SlowTravel, en ce qu’il est un moyen de se déplacer bien plus rapide que les autres.
Voyager salé !?
En bateau
Non, je ne suis pas tombée sur la tête, je ne fais pas référence à des bateaux de croisière grand luxe. J’évoque les petits bateaux, les travailleurs qui se greffent sur des cargos de marchandises ou encore les aventuriers de l’eau qui voyagent en bateau-stop.
Le bateau peut être un moyen de transport pour de longs trajets (océans, mers), autant que pour de petites étapes (fleuves etc). Se déplacer en bateau est peut-être plus compliqué à organiser et peut générer autant d’incertitudes que le stop en voiture, mais permet de vivre une aventure différente et atypique.
En canoë ou kayak
Oui oui, c’est extrêmement rare, mais certains aventuriers de l’extrême tels que Mike horn (qui a descendu l’Amazone en hydrospeed), transforment le déplacement en défi sportif.
Voyages d’une plume sont également parties à l’aventure en traversant la France en canoë kayak gonflable !
Alors évidemment, il ne s’agit pas d’un moyen de déplacement classique, simplement dans le but d’aller d’un point A à un point B, mais bel et bien d’une aventure à part entière. C’est, en outre, un moyen de transport peu renouvelable dans le cadre de trajets de voyage.
Maintenant que vous connaissez onze manières de vous déplacer en voyage tout en respectant l’environnement, vous pouvez faire votre choix, ou vous déplacer de différentes manières selon vos envies ! Des articles détaillés sur chaque moyen de transport arrivent bientôt sur GoodSlowTrip !
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Esprit libre, amoureuse des voyages, de l'adrénaline et de l'art, je vois la vie comme une fantastique aventure. Animée par la création, la réfléxion et la découverte, j'arpente le chemin de cette aventure avec allégresse.
Super article qui donne plein d’idées pour expérimenter de nouvelles formes de voyages. Merci beaucoup pour avoir mentionné notre traversée de la France en kayak, c’est très gentil 🙂